À l’occasion de la célébration du Mois de l’histoire des Noirs en février, nous vous invitons à vivre une expérience immersive au cœur de l’Afrique, un continent qui regorge de destinations en parfaite adéquation avec cette célébration. Préparez-vous à un voyage qui promet d’être enrichissant, qui vous guidera à travers un riche mélange d’histoire et de culture africaine.
Du dynamisme de ses villes aux sites où s’est écrite l’histoire, l’Afrique offre une myriade de destinations, chacune révélant un chapitre essentiel de l’histoire de la contribution des Noirs à notre patrimoine mondial. Cette aventure est un hommage aux épreuves, à la résilience et à l’esprit des communautés noires, mais c’est aussi une célébration du riche héritage culturel qui a façonné le récit fascinant de leur histoire à travers le continent.
Marrakech et Fès – Maroc
Le Maroc est un joyau situé à la pointe nord de l’Afrique qui envoûte les voyageurs par ses liens étroits avec les cultures africaines et européennes, ce qui en fait une destination incontournable pour ceux qui explorent le riche patrimoine de ce continent. Marrakech est une ville bouillonnante de vie qui constitue une porte d’entrée dans le cœur historique du Maroc. Le Jardin Majorelle, chef-d’œuvre de beauté botanique, est un refuge paisible au milieu de l’énergie vibrante de la ville. Ce jardin, méticuleusement cultivé au fil des décennies, reflète le mélange du patrimoine naturel et artistique du Maroc. Le palais Bahia est un symbole de l’architecture marocaine du XIXe siècle, dont les motifs complexes et l’art exquis offrent une fenêtre sur le passé royal du pays. Ce palais, dont les pièces sont ornées de détails étonnants, permet aux visiteurs de s’immerger dans l’opulence de l’histoire marocaine.
La route se poursuit avec le charme médiéval de Fès, qui fut jadis une capitale impériale. Cette ville est un labyrinthe de rues historiques, qui recèle une multitude de trésors culturels, des anciennes madrasas aux marchés animés, chacun faisant écho au tissu de la vie marocaine à travers les âges. L’université Al-Qarawiyyin est considérée comme l’une des plus anciennes universités du monde toujours en activité. Son architecture, ainsi que celle de la Medersa Bou Inania, témoignent de l’artisanat mérinide, avec d’étonnants carreaux de zelliges, du bois sculpté et des stucs détaillés, illustrant l’esprit intellectuel et artistique de l’époque médiévale. L’ancienne médina de la ville, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est une véritable tapisserie où les marchés traditionnels côtoient des sites historiques tels que la tannerie Chouara, représentation de la pérennité des traditions artisanales de Fès.
Ghana
Le Ghana est riche en sites historiques présentant une vision approfondie de la diaspora noire et de l’esprit persistant de la nation. Le voyage dans le passé du Ghana commence par le château de Cape Coast, une forteresse à l’histoire sombre, nœud central de la traite transatlantique des esclaves. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, cette forteresse témoigne des expériences éprouvantes vécues par d’innombrables Africains qui ont été détenus dans ses cachots avant d’être contraints de traverser l’Atlantique. Aujourd’hui, il rappelle avec force la résilience et la souffrance de ceux qui ont vécu ce chapitre tragique de l’histoire de l’humanité.
Non loin de Cape Coast, le château d’Elmina souligne un autre point crucial dans l’histoire des interactions entre l’Afrique et l’Europe. Établi par les Portugais à la fin du XVe siècle, il est considéré comme la plus ancienne structure construite par les Européens en Afrique subsaharienne. Le château d’Elmina a joué un rôle important dans les premières étapes de l’entreprise coloniale européenne et de la traite des esclaves, en servant de forteresse et de comptoir commercial. Son passé chargé d’histoire résume la dynamique complexe de la colonisation et de la réponse africaine, ce qui en fait un site essentiel pour appréhender la portée de l’influence historique du Ghana.
Au-delà des échos du colonialisme, la beauté naturelle du Ghana se révèle au parc national de Kakum. Cette zone de préservation est un havre de biodiversité, avec une forêt tropicale humide qui abrite plus de 300 espèces d’oiseaux, des papillons rares et des animaux en voie de disparition comme les éléphants et les singes. Le parc est réputé pour sa passerelle dans la canopée, suspendue à 30 mètres au-dessus du sol, qui permet d’avoir une perspective unique sur l’écosystème dynamique de la forêt. Le parc national de Kakum est un rappel vivant de l’engagement du Ghana à préserver son patrimoine naturel parallèlement à son héritage culturel et historique.
Lalibela – Éthiopie
Située dans la région éthiopienne d’Amhara, la ville de Lalibela est réputée pour ses églises creusées dans la roche, qui datent des XIIe et XIIIe siècles, sous le règne du roi Lalibela. Ces merveilles architecturales, dont l’emblématique église Saint-Georges, sont taillées directement dans la roche, révélant l’ingéniosité et la piété de leurs créateurs. La vision du roi Lalibela était d’établir une “nouvelle Jérusalem” pour ceux qui ne pouvaient pas faire le pèlerinage en Terre sainte, donnant vie à un paysage sacré qui attire les pèlerins et les voyageurs depuis des siècles.
Dans le nord de l’Éthiopie se trouve Axoum, l’ancien cœur de l’empire axoumite, réputé pour ses merveilles archéologiques et ses racines historiques profondes. Cette ville, qui a prospéré du 1er au 8e siècle après J.-C., est jalonnée d’obélisques imposants, comme l’emblématique obélisque d’Axoum, qui illustrent les prouesses architecturales de l’empire et sa lignée royale. Parmi ses nombreux sites historiques, l’église Sainte-Marie-de-Sion se distingue par le fait qu’elle abrite, selon la tradition éthiopienne, l’Arche d’Alliance, tissant ainsi les fils du mythe, de la religion et de l’histoire.
Île de Gorée – Sénégal
Située au large de Dakar, l’île de Gorée, interdite à la circulation automobile, porte en elle le sombre héritage du plus grand centre de traite d’esclaves de l’Afrique côtière, du XVe au XIXe siècle. Symbole poignant de la souffrance et de l’exploitation humaines, l’île met aujourd’hui l’accent sur la réconciliation et le souvenir. La pièce maîtresse de ce complexe est la Maison des Esclaves, un site historique crucial où les captifs étaient détenus avant d’être expédiés de l’autre côté de l’Atlantique. Seuil obsédant, la Porte du non-retour qui lui est adjacente symbolise le sombre voyage des esclaves.
Aujourd’hui, l’île de Gorée est un témoignage puissant de l’engagement du Sénégal à accepter son douloureux passé. La Maison des Esclaves fait office de musée et de mémorial honorant l’esprit persistant de ceux qui ont souffert pendant ce chapitre sombre de l’histoire du pays.
Île Robben — Afrique du Sud
Plongez dans l’histoire poignante de l’Afrique du Sud en étudiant l’incarcération de Nelson Mandela grâce à une visite de L’île de Robben et du musée de l’île de Robben (RIM). Accessible par ferry depuis la passerelle Nelson Mandela du V&A Waterfront du Cap, ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO symbolise la lutte contre l’apartheid. Autrefois une prison, il raconte aujourd’hui le parcours inspirant de Mandela et son combat pour la liberté.
Au-delà du Cap, les amateurs de plein air peuvent explorer les grottes de Sterkfontein, situées à 40 kilomètres au nord-ouest de Johannesburg. À proximité se trouve le célèbre berceau de l’humanité, un trésor paléoanthropologique renfermant la plus grande collection de vestiges ancestraux au monde, qui a aidé les scientifiques à percer les mystères de l’évolution humaine. Ces sites permettent de mieux comprendre la résilience et les réalisations de la nation en matière de justice et d’étude des origines de notre espèce.
Île de Lamu – Kenya
Située à environ 250 kms de la côte de Mombasa au Kenya, l’île de Lamu est un lieu de retraite très prisé dans l’océan Indien, où les touristes des quatre coins de la planète viennent se réfugier sur ses rives idylliques. Le fleuron de l’île de Lamu réside dans son cœur historique, la vieille ville de Lamu, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et qui est le plus ancien peuplement swahili d’Afrique de l’Est. Cette ville reflète des siècles d’influences arabes, persanes, indiennes et européennes, comme en témoignent son architecture et sa culture. Au-delà de son importance historique, l’île de Lamu séduit les visiteurs par sa splendeur naturelle, notamment ses plages de sable doux et son récif corallien exceptionnel qui invite à l’exploration sous-marine de sa biodiversité luxuriante
Questions fréquemment posées :
Q : Quelle est la meilleure période de l’année pour visiter ces sites du patrimoine africain ?
R : La période idéale pour visiter la plupart de ces sites est la saison sèche, qui s’étend généralement de mai à octobre pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, et d’octobre à mars pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe. Ces périodes bénéficient d’un temps agréable, ce qui rend les explorations plus confortables.
Q : Dois-je me faire vacciner avant de me rendre dans ces destinations?
R : Oui, les vaccins contre des maladies telles que la fièvre jaune, l’hépatite A et B, la typhoïde et la méningite sont recommandés pour les voyageurs qui se rendent dans de nombreux pays africains. Il est également conseillé de prendre un traitement prophylactique contre le paludisme. Consultez une consultation de médecine des voyages pour obtenir les conseils les plus récents.
Q : Puis-je utiliser des cartes de crédit sur ces sites ou dois-je emporter de l’argent liquide ?
R : Si les grandes villes et les destinations touristiques acceptent les cartes de crédit, de nombreux sites du patrimoine, en particulier dans les régions reculées, n’acceptent que l’argent liquide. Il est conseillé d’emporter de la monnaie locale pour les entrées, les souvenirs et les petites dépenses.
Q : Des visites guidées sont-elles proposées dans tous ces sites patrimoniaux ?
R : Oui, des visites guidées sont proposées dans la plupart de ces sites et sont fortement recommandées pour une meilleure compréhension du contexte historique et culturel. Il est préférable de réserver à l’avance, soit auprès d’une agence de voyage, soit sur place.
Q : Quelles sont les barrières linguistiques auxquelles je risque d’être confronté ?
R : L’anglais et le français sont largement parlés dans de nombreux pays africains, en particulier dans les zones touristiques. Toutefois, les langues locales prédominent dans les zones rurales. Engager un guide local peut aider à surmonter les barrières linguistiques et enrichir votre visite.
Q : Peut-on se rendre en toute sécurité sur ces sites du patrimoine ?
R : En général, le tourisme sur ces sites est sans danger, mais il est important de suivre les conseils locaux, de rester attentif à son environnement et de prendre des précautions de bon sens, en particulier dans les endroits très fréquentés.
Q : Quelles sont les normes culturelles dont je dois tenir compte lors de ma visite ?
R : Respectez les coutumes locales et habillez-vous modestement, en particulier dans les sites religieux. Demandez toujours la permission avant de prendre des photos de personnes. Il est d’usage, mais non obligatoire, de donner un pourboire pour les services rendus, et le montant varie selon les pays
Pensez-vous à d’autres destinations historiques importantes en Afrique que nous n’avons pas retenues ? N’hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires ci-dessous!
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